À propos : en bref

J’ai toujours été passionné par la technologie et les ordinateurs. Tout a commencé en jouant aux jeux NES dans les années 90 puis mon premier PC quelques années plus tard. Par la suite, j’ai étudié la programmation, travaillé comme développeur web, puis évolué vers le rôle d’administrateur système et réseau, au sein d’une entreprise de plusieurs centaines d’utilisateurs.

Je crée des sites web depuis que j’ai accès à Internet, alors la création de RaspberryTips n’a rien de surprenant. C’est le mix parfait entre ces différentes passions.
Le but étant de créer une plateforme et une communauté me permettant de partager mes connaissances et mes expériences avec différents systèmes, matériels et autres astuces de programmation.

Voilà pour la version courte, mais j’imagine que si tu es sur cette page, c’est que tu veux en savoir plus.
C’est parti pour la version longue 🙂.

Patrick Fromaget

Il était une fois …

Spoiler alert : je suis Français.

Je suis né dans une petite ville des Alpes françaises (Savoie), qui est un endroit sympa pour vivre si tu aimes la neige, le fromage et les vaches, mais pas forcément à la pointe de la technologie.

Je pense que j’ai été exposé pour la première fois à un ordinateur chez mon cousin, qui jouait à « Prince of Persia » sur un Amstrad. J’ai ensuite harcelé mes parents pour avoir le mien, qui est finalement arrivé pour Noël quelque temps plus tard (un Atari 520 ST). C’était le véritable point de départ de mon histoire avec les ordinateurs.


Depuis cette période, je suis resté passionné par les ordinateurs et les nouvelles technologies.
Par exemple, quand j’avais à peu près 12 ans, une prof nous a demandé ce qu’on voulait faire comme métier. Après avoir essayé d’expliquer ce que j’aimais, elle m’a dit que c’était sans doute « électronicien ». C’était probablement le terme le plus proche de ce que je voulais faire, surtout qu’à l’époque, il n’y avait pas tant de métiers liés à la technologie.

Tisser ma toile : Pentium, AOL et HTML

Dans les années qui ont suivi, les ordinateurs personnels sont devenus de plus en plus courants et avancés. J’ai eu de la chance : mes parents ont toujours été là pour soutenir ma passion, en achetant régulièrement du matériel plus performant. Un moment clé a été le passage à un PC plus « moderne » qui ressemblait beaucoup plus à ce à quoi nous sommes habitués aujourd’hui (je crois que c’était un Pentium 3, avec Windows 98, mais je me trompe peut-être).

Le PC servait d’abord principalement à jouer à des jeux (avec mon frère), mais ensuite tout a changé : Internet est entré dans nos vies. Ça m’a tout de suite intéressé.

Petite anecdote : c’était l’époque du 56k (pas d’ADSL ou de Wi-Fi, il fallait se brancher sur la prise téléphonique). Le problème, c’est que l’ordinateur était loin. Je me souviens d’avoir acheté un modem sans fil hors de prix pour pouvoir accéder à Internet sans devoir faire passer un câble dans les escaliers.

L’accès à Internet n’était pas illimité et il fallait « payer » pour le temps passé en ligne. L’astuce pour éviter de payer était de récupérer les CDs des différents fournisseurs, proposant un essai gratuit pour un nombre d’heures limitées. Par exemple, tu pouvais trouver un CD dans un magazine, offrant 50h d’accès via AOL. Chaque fournisseur essayait de promouvoir ses services, alors je collectionnais ces CD pour obtenir des centaines d’heures gratuites chaque mois.

Pendant cette période, de nombreuses technologies, qui font partie de notre vie de tous les jours actuellement, sont apparues. J’essayai de comprendre ce qu’il se passait : un tas d’informations accessibles instantanément, les emails, la messagerie instantanée (ICQ, AIM, …) et surtout : la création de site web personnels.

Au début, j’ai utilisé les éditeurs fournis par les plateformes pour créer des sites web. Créer quelque chose sur mon PC et y accéder depuis l’école ou les ordinateurs de mes amis, c’était incroyable à l’époque. Puis j’ai rapidement découvert des outils plus avancés comme Macromedia Dreamweaver, qui te permettait de créer des pages HTML sans connaître les règles du langage (mais avec un moyen de voir le code, ce qui te permettait quand même d’apprendre des choses rapidement).

En y repensant, c’est sans doute à ce moment-là que tout s’est connecté pour moi : ma passion pour les ordis, la programmation, et toutes ces technos liées. Du coup, choisir ce que j’allais faire après le lycée était plutôt évident :-).

Bienvenue jeune Padawan

L’école des geeks

C’était le début des années 2000, et sans grande surprise, j’ai décidé d’étudier la programmation après le lycée. Le choix était limité à l’époque, à part réseau ou statistiques, il y avait encore peu d’études d’informatique.

C’est là que j’ai découvert l’algorithmie, la logique derrière tout langage de programmation. Pour être franc, ça ressemblait un peu à des maths au début et j’avais du mal à voir ce qu’on allait en faire. Mais ensuite, on a rapidement appliqué ces connaissances à différents langages (d’abord avec ADA, puis C et Java).


Je n’ai fait que 2 ans d’université (DUT), mais j’ai travaillé pour le service informatique d’une entreprise pendant l’été, et ça a été un vrai déclic pour moi. Ce job m’a permis de faire le lien entre ce que j’avais appris à l’école et ce qui me servirait dans mon futur métier. Ma motivation en deuxième année a été multipliée après cela, même pour les matières qui semblaient moins importantes à la plupart des élèves. C’est grâce à cela que j’ai compris pourquoi il était utile d’avoir des bases en communication ou comptabilité par exemple.

Non seulement j’étais motivé pour apprendre tout ce que l’école pouvait m’enseigner, mais je passais aussi de plus en plus de temps sur mon ordinateur en dehors de l’école, à explorer de nouvelles technos. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à tester différentes distributions de Linux (les magazines Linux offraient souvent un Live-CD !), à découvrir de nouveaux langages de programmation, etc.
Internet était encore limité. Les magazines et les livres restaient le principal moyen d’apprendre.

Pour en savoir plus, tu peux trouver mon CV complet sur mon site personnel.

De Padawan à Jedi

Une fois mon diplôme en poche, j’ai refait quelques mois dans la même entreprise l’été suivant (CDD). Puis j’ai rapidement trouvé un autre emploi dans une entreprise de taille moyenne, entre industrie et conception assisté par ordinateur. Cela m’a permis de découvrir différentes technologies et aspects du métier (support technique, réseaux, serveurs Linux, logiciels professionnels, etc.) et de mettre en pratique ce que j’avais appris à l’école.

Je n’étais pas débordé par le support technique, j’avais donc du temps pour creuser certains sujets annexes :

  • Par exemple, j’ai passé la plupart de mon temps à essayer de remplacer leur base de données Access obsolète par des technologies que je connaissais (PHP et MySQL). En gros, j’ai créé un site web qui pouvait remplacer leur logiciel de production.
    C’était un grand changement pour eux, mais le fait de voir leurs demandes ajoutées presque instantanément était un grand plus pour l’entreprise (contre plusieurs semaines ou mois de développement facturés par un sous-traitant sur Access).
  • J’ai aussi beaucoup appris sur les réseaux, les serveurs Windows et le travail sous pression (à l’école, tu ne passes pas tes examens avec 50 personnes autour de toi stressant car plus rien ne marche ou qu’ils ont perdu leur travail non sauvegardé !).

J’ai travaillé pour cette entreprise pendant quelques années, mais l’entreprise a ensuite connu une période difficile et j’ai dû trouver un autre emploi en 2008.

J’ai alors rejoint une startup, un site e-commerce (vente de chaussures en ligne), avec une petite équipe (environ 20 personnes, ambiance complètement différente). Mon profil les intéressait, car j’avais des connaissances et de l’expérience à la fois dans le développement web et l’administration système (pratique dans une petite équipe). J’ai été embauché pour faire un peu de tout, y compris du support technique pour l’équipe.

La partie administration des systèmes et réseaux était plutôt simple, il n’y avait pas grand-chose à l’époque. En gros, c’était un grand appartement avec un réseau domestique classique, juste une Livebox et switch pour connecter tout le monde à Internet, et un serveur pour centraliser le code des développeurs.

Mais ces développeurs étaient bien plus forts que moi. Je devais rapidement me mettre à niveau. Je n’étais plus en train de bricoler mon propre code ; j’avais rejoint une équipe d’ingénieurs qui écrivait du code PHP 8 heures par jour, et c’était le cœur de l’entreprise (vente en ligne uniquement).
C’était intense, mais j’ai appris beaucoup et j’ai réussi à me faire une place dans l’équipe.

L’entreprise s’est rapidement développée, et j’ai beaucoup appris sur le développement web, la mise en réseau et l’administration des serveurs. Nous sommes passés de 20 à 200 employés en quelques années. Je devais m’assurer que le réseau pouvait le supporter et que tout le monde restait connecté à Internet (une startup de vente en ligne déconnectée d’Internet ça ne fait pas très sérieux ^^). J’ai dû faire évoluer l’architecture à plusieurs reprises, réfléchir à la redondance, à la sécurité et aux nouvelles technologies que nous pourrions utiliser pour que tout fonctionne le mieux possible.

Après plus de 10 ans dans cette entreprise, je suis naturellement devenu responsable des systèmes et réseaux, dirigeant une petite équipe de techniciens et consacrant 100 % de mon temps à cela (je n’avais plus assez de temps pour coder, sauf pour nos propres outils). Cela n’a pas été facile, mais c’était une super expérience, j’adore apprendre de nouvelles choses, surtout quand je peux les appliquer directement et voir des résultats rapidement.

Hello World

La naissance de RaspberryTips

En lisant mon histoire, tout semble mener à la création de RaspberryTips. Lorsque tu rassembles tous les éléments – une passion pour les ordinateurs, le développement web, les réseaux et la programmation – cela semble presque inévitable.

Étonnamment, je n’ai pas forcément suivi les débuts du Raspberry Pi. J’en avais entendu parler, mais c’est seulement lors de la sortie du modèle 3B+ que j’ai acheté mon premier. Avant cela, j’utilisais surtout des serveurs dédiés dans des datacenters pour mes projets persos.


À la même période, j’étais aussi intéressé par la création de contenu en ligne. Cela permettait de documenter ce que j’apprenais au travail, de gérer mes propres sites Web et, avec un peu de chance, de gagner un peu d’argent avec cela. En me concentrant sur le Raspberry Pi, cela me permettait de lier toutes mes passions : matériel, logiciel et programmation. RaspberryTips n’était pas mon premier site Web, mais c’est le premier que j’ai pris au sérieux et pour lequel j’avais un vrai plan à moyen terme pour lui donner les meilleures chances de réussite.

RaspberryTips a vu le jour à l’été 2018 (d’abord en anglais). Je traversais une période difficile au travail, et cela me permettait de penser à autre chose. Je me suis lancé à fond dans l’aventure. J’ai publié une trentaine de tutoriels en deux mois. Le trafic augmentait très lentement. Puis je me suis fait retweeter par la Fondation Raspberry Pi, ce qui m’a donné un énorme coup de pouce : en termes de visites pendant quelques jours, mais surtout en termes de motivation.

De janvier 2019 à ce jour, j’ai testé et appris plein de nouveaux trucs, avant de les partager régulièrement sur RaspberryTips. Aujourd’hui, le site anglais compte plus de 500 tutoriels. Il aide chaque jour des dizaines de milliers de visiteurs à se lancer, à s’améliorer ou simplement en savoir plus sur ce minuscule ordinateur.
La version française du site a vu le jour en 2020, avec une traduction de la plupart des articles dans ma langue maternelle.

Quêtes annexes : Livre, vidéo, etc.

Apparemment, j’ai toujours été doué avec les mots, avec notamment une capacité à résumer des pensées et des concepts compliqués à l’écrit. Mais écrire des livres n’a jamais été un objectif pour moi. Cependant, en lisant les questions des visiteurs, il est devenu évident que je devais trouver un meilleur moyen pour les aider.

Les gens viennent sur mon site pour apprendre « comment faire X sur un Raspberry Pi ». Mais cela peut être difficile de comprendre mon tutoriel si tu n’as aucune connaissance préalable. J’avais besoin de créer un guide, structuré, pour que tout le monde puisse y arriver, quel que soit leur niveau de départ.

Si créer plus d’articles sur les bases, et ajouter des liens dans les tutoriels existants a aidé, ce n’est qu’en 2020, avec l’idée d’écrire « Maîtriser Raspberry Pi en 30 jours » que j’ai eu le sentiment d’avoir trouvé la solution. Un programme de 30 jours, avec un chapitre par jour, dans un gros livre qui explique tout sur le Raspberry Pi, des premiers pas aux projets avancés.

Le livre a connu un énorme succès depuis, en termes de ventes, mais surtout en termes de retours des lecteurs. Je pense que c’était la bonne solution. Je suppose que la communauté Raspberry Pi avait besoin de quelque chose comme ça, et je suis heureux que ce livre ait aidé autant de personnes.

Bien qu’écrire un livre représente beaucoup de travail, j’ai répété l’expérience deux fois depuis, pour aider les utilisateurs de Raspberry Pi sur des sujets annexes : la programmation en Python et les commandes Linux de manière générale (uniquement disponible en anglais pour l’instant). Tu peux trouver tous mes livres et formations ici si cela t’intéresse.

À peu près à la même époque, j’ai également lancé une chaîne YouTube. Bien qu’elle ait connu un certain succès, ce n’est pas vraiment mon format préféré. Tu l’as sans doute compris si tu as tout lu, je suis un introverti, français, avec un niveau correct à l’écrit mais pas clairement pas à l’aise en public ou à l’oral. Pas tout à fait le bon profil pour créer une chaine YouTube en anglais :-).

J’ai essayé pendant environ un an, mais jouer contre l’algorithme YouTube ne me plaisait pas. Aujourd’hui, je crée toujours des vidéos, mais elles sont réservées aux membres de ma communauté privée. Je décide de leur contenu, sans qu’aucun algorithme ne me force à faire certaines choses pour obtenir des vues. J’essaye simplement d’être aussi utile que possible pour les membres de cette communauté.

En dehors du site, j’essaie d’être actif sur les réseaux sociaux, mais comme pour YouTube, ce n’est pas forcément ma passion.
Tu peux bien sûr me suivre si tu veux être notifié quand je poste quelque chose. Voici les principaux liens :

Mais si tu veux vraiment ne rien rater, le mieux est de t’abonner à ma newsletter. Tu recevras des mises à jour chaque semaine sur Raspberry Pi, Linux et la programmation Python. Inscris-toi ici. Tu peux aussi visiter mon site personnel pour avoir une vision plus large de mes autres projets.

Et ensuite ?

J’adore faire ça ! Cela me permet de garder un oeil sur les nouvelles technologies, de partager ce que j’apprends et tester plein de choses différentes. Pour l’instant, continuer à travailler sur RaspberryTips reste mon objectif principal : améliorer le site et continuer à ajouter du nouveau contenu.

Je suis bien conscient que beaucoup de choses risque de changer rapidement dans les années à venir, notamment avec l’intelligence artificielle qui nous remplace petit à petit. Notre utilisation d’Internet changera probablement, il n’y a aucune certitude que Raspberry Pi ne soit pas remplacé par autre chose, et je ne peux donc pas vraiment savoir ce que je ferai dans 5 ans. Mais je ferai de mon mieux pour continuer à vous servir. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me concentre davantage sur la communauté ces jours-ci. Cela nous permet de rester connecté quoi qu’il arrive, d’échanger directement sur tes besoin et problèmes, et d’essayer d’y répondre du mieux possible, même si les moteurs de recherche ou réseaux sociaux décident de me faire disparaitre de leur résultats dans quelques temps.

En tout cas, j’ai l’intention de continuer à faire cela sur le long terme, alors je vais peut-être devoir ajuster certaines choses, agrandir l’équipe par exemple : pour couvrir de nouveaux sujets, m’aider à rendre le contenu encore meilleur ou simplement ne pas faire un burn-out :-). Mais tu peux compter sur moi pour rester à l’écoute.

D’ailleurs, sache que je lis tous les commentaires, emails et messages. Je ne peux pas répondre à tout le monde mais n’hésite pas à me contacter si tu as des suggestions ou quoi que ce soit à me dire (utilise la page de contact). Et pour toutes les questions techniques, la communauté est l’endroit idéal si tu te débrouilles en anglais, avec un accès direct à de nombreux utilisateurs expérimentés.